samedi 26 novembre 2016

après 3 semaines... ça avance!!!

Voilà, 3 semaines de préparation déjà passées.

on peut dire que tout se passe bien, je souffre moins après les séances de muscu (même si la 1er pour les jambes m'a fracassé pendant 5 jours les mollets)
je retrouve de plus en plus de plaisir à m'entrainer tant sur le tapis que dans l'eau.
le rouleau n'est définitivement pas ma tasse de thé mais il faut passer par là pour avoir des résultats et ne pas trop perdre de temps sur la préparation quand il ferra meilleur et qu'on pourra retourner sur la route.

le régime se passe pas mal du tout.
j'essaie de respecter au mieux le plan donné même si ce n'est pas toujours pratique (genre déjeuner avec du muesli ou autre alors que je me lève tout juste pour aller bosser)
Mais dés que j'ai le temps le w-e, je fais les choses qui prennent le plus de temps de préparation.

Et j'ai aussi la chance d'avoir une femme géniale qui cherche à me préparer des petits plats light mais bon.
Elle est surprise des quantités qu'on mange maintenant (Elle essaie de suivre mes quantités aussi)
Auparavant, on cuisait 500gr de pâtes pour 3, et elle en jetait car elle n'avait pas le compas dans l'oeil pour ça. Maintenant, on arrive poil dans les doses nécessaires et on cuit max 250gr! Et celle qui mange le plus est notre Ado qui dévore 2 assiettes pendant que nous on se limite... Et elle, elle prend pas 1 gramme vous imaginez bien ;) ;) ;)

Ma chérie n'est pas du tout sportive (moi non plus à la base mais je me force et au final, je trouve du plaisir à me surpasser) mais elle me soutient à 10000% et ça joue bcp sur le plaisir...
Je crois que certains sportifs ne se rendent pas compte des sacrifices que leurs compagnes (ons) font pour supporter les entrainements et les compétitions qu'ils font...
Moi, j'essaie un maximum de m'investir à fond dans la maison après ou avant les entrainements, malgré la fatigue et les douleurs. Ca me parait la base pour qu'un couple sportif/non-sportif fonctionne.
Surtout avec une petite puce de 7 mois dans l'équation ;-)
(ce qui est bien avec ma puce, c'est qu'elle est suffisamment lourde pour que je fasse des exercices de porter avec elle (bon 4-5 hein, pas plus sinon elle râle)

bref tout roule pour le moment et c'est cool
le seul truc que je vais devoir dépasser maintenant c'est ma barrière psy qui m'empêche de tout donner sur des exercices explosifs en salle de muscu et d'aller jusqu'à l'échec en m'explosant les muscles... En effet, j'ai toujours connu des sports d'endurance donc qui forcent à garder une réserve d'énergie pour la suite. Et encore plus en tant que diabétique ("être sous contrôle" était mon leitmotiv pour toutes compétitions de longue durée.
Donc maintenant, en salle le boulot de Max c'est de me forcer à m'exploser la tronche, finir épuisé mes séries de 20 et d'après récupérer pendant les temps de repos entre les exercices...
Mais le connaissant, il va y arriver facile...


26 novembre: poids 128kg
motivation: AU TOP

vendredi 11 novembre 2016

nouveau papa, nouvel homme... nouveau défi!

que de choses se sont passées depuis 1 an...
après mon marathon, j'avais l'objectif de me reposer 1 mois puis de démarrer une préparation pour le semi ironman de Luxembourg...

sauf que...

tout ne s'est pas passé comme prévu ;) (et je ne vais certainement pas m'en plaindre, bien au contraire)

je n'ai pas eu l'énergie et la motivation de faire une préparation complète.
Usure psychologique, fatigue, et avouons-le, j'ai clairement débranché la prise motivation sportive.

J'ai beau avoir essayé, je n'avais pas de plaisir dans ma préparation (une seule sortie vélo avec le sourire en 2 mois de prépa, c'est très très peu), à chaque fois que je devais sortir, c'était avec des pieds de plombs et plus par obligation que par plaisir...

puis est arrivé un "petit" bout de femme dans ma vie...

le 4 mai, Manon a débarqué dans ma vie... avec tout les bouleversements possibles que cela apporte tant au point de vue bonheur qu'organisation!

Clairement, le sport est passé au second plan! Moi qui aie attendu 37 ans pour être papa, (et qui suis clairement un papa gâteau et fou amoureux de sa fille (de ses filles vu que ma belle-fille est comme ma fille maintenant), ne pas m'entrainer pour passer du temps avec elle me paraissait une évidence que je n'ai jamais remis en cause et que j'ai adoré faire. Sauf que...


Sauf qu'un mot résonne toujours dans ma tête... "Ironman"
une phrase même... "You're an Ironman"...


bordel, si j'ai recommencé le sport c'est pour faire du triathlon, pour ce mythe... faire ce qui peut être considéré comme l'effort sportif ultime (je parle pas des ultra trails ou truc comme ça qui tiennent plus de la folie selon moi que du sport)

donc au fond de moi, je veux le faire, je veux me lancer le défi d'être Ironman...
mais j'ai pas la petite étincelle qui me fait redémarrer la machine (qui s'est bien engraissée... +18kg depuis le marathon)

puis une news passe sur Facebook... Challenge (la société concurrente de WTC, propriétaire de la marque Ironman) va lancer un 70,3 à Grammont...

Grammont, son Muur, les Bergs... bref le terrain de jeux du Ronde!
ma course cycliste préférée, que je suis tout les ans pendant 4 ou 5h tellement c'est passionnant pour moi (ok pour 99% des gens, c'est chiant... mais vous comprenez rien à la course c'est tout ;) )

le Muur c'est ça!
c'est Boonen, Sagan, Cancellara, Musseuw, Van Petegem...

c'est un passage à 20% sur des pavés...

c'est un truc de con... Mais ça me parle à mort!

alors, ok, je prends... voilà mon défi de l'année!

Me préparer, le faire puis voir comment mon corps réagit pour savoir si c'est réaliste d'envisager un Ironman l'année prochaine...
Vichy est dans un coin de ma tête mais très loin, d'abord voir comme ça se passe sur un Semi qui sera pas le plus facile, bien au contraire...

Maintenant comment le mettre en place ce défi...
j'ai fait du me résoudre à faire le point sur mon état général...
37 ans, ça commence à se sentir
diabétique, bon ça je gère
Surpoids... ok j'ai déjà réussi à perdre mais là, faut VRAIMENT perdre... genre 25 kg

et est-ce que j'aurais la motivation de sortir, de me bouger le cul à mort... là, j'ai un doute
car quand on est pas parent, on ne se rend pas compte de l'effet attractif de son enfant...

Donc faut trouver une solution...
un club? Mouais... pas fan de celui de St-Hubert et celui de Saint-Léger a l'air sympa mais trop loin pour les entrainements
Seul... Clairement pas convaincu que j'y arriverais seul, je suis trop tenté par mon canapé et les câlins de ma fille au début pour me bouger les fesses

donc un coach individuel...
ok... mais qui? J'ai besoin d'un coach intelligent, qui comprend ce que c'est d'être diabétique et qui saura me motiver sans me détruire physiquement et moralement (expérience vécue dans la famille d'un coach qui a atteint son objectif qui a flingué la santé de son client...)
Un coach qui va me pousser, que je vais respecter mais qui va s'adapter à ma vie...

Heureusement, j'en connais un!
Max.. Fils de la marraine de ma fille (vous suivez? ;) )
qui débute dans le métier...
Mais qui bosse vraiment!
Je lui lance le défi, c'est la première fois pour lui qu'il va s'attaquer à une préparation long terme... et une prépa Triathlon en plus! Je rajoute le coté diabétique... c'est un beau défi pour lui aussi

on s'est rencontré 2 fois avant de lancer le plan, on a discuté 10 fois sur Facebook et jusqu'au dernier moment, il a bossé pour adapter le plan alimentaire et le plan sportif à ma situation...

Je viens de commencer depuis 5 jours le plan alimentaire et depuis 2 le plan sportif

je suis totalement convaincu par ses propositions et son projet:
1) reprise du sport de manière cool
2) renforcement musculaire sérieux (surtout le haut du corps)
3) régime strict mais varié donc je peux adapter ce que je mange en respectant les quantités

ça c'est pour le premier mois..

juste que là, ce matin, après 2 séances "light" selon lui de muscu... ben j'ai plus d'épaules, plus de triceps, plus de biceps et je vous parle pas des abdos...
et je vous raconte pas la galère de dormir sur le ventre quand vous avez mal aux abdos et que vous savez pas bouger tant le haut de votre corps vous fait souffrir

Mais bordel... j'aime ça! J'aime car je sais que c'est ce dont j'ai besoin! J'aime ça car c'est la preuve que je bosse sérieusement! J'aime ça car je sais que ma motivation revient malgré la fatigue et la souffrance.
J'ai encore 2 séances cette semaine (natation et vélo sur rouleaux) et j'ai hâte de les faire car je sais aussi qu'elles seront plus faciles pour moi que la torture qu'est la musculation
j'ai toujours détesté la muscu quand je faisais du basket et je ne supporte pas l'ambiance crypto-gay des mecs qui font de la muscu pour avoir de gros muscles sans cerveaux et se matant dans la glace de la salle de sport et frimer dans les douches... (Max... tu sais que toi t'as un cerveau ;) )
Mais là, j'en ai besoin... besoin pour perdre, besoin pour mon diabète, besoin pour gagner du temps dans l'eau
Et ça me fait du bien... Savoir que je sais encore me faire souffrance comme on dit!

Je vais essayer au maximum de faire un point sur la prépa...
Elle est longue mais justement c'est très bien comme ça, j'ai besoin de temps...


1er novembre 2015
Poids 134 kg

11 novembre
Poids 132kg
Fatigue énorme vu nuit difficile
Douleurs dans tout le haut du corps
Motivation... ENORME


mardi 17 novembre 2015

Marathonien pour la 2ème fois!

Me voilà marathonien pour la 2ème fois. 
épuisé, mal partout mais heureux et fier, fier d’avoir réussi ce paris un peu fou, avec le sourire et en profitant bcp plus que la 1ère fois. 
Voici le récit de ma course.

Dimanche 8 novembre 6h00, le réveil sonne à Cannes, pas énormément dormi mais assez pour me sentir prêt à attaquer les 42km195. Les premiers pas sont positifs, la cheville ne fait pas trop mal et l’ongle incarné a l’air de me laisser tranquille.
Je prends ma douche et commence à m’habiller. Je mets ma ceinture cardiaque et j’entends un « bip » que je devrais pas entendre… Mince, ma Garmin est restée allumée toute la nuit alors que je pensais l’avoir été… résultat des courses batterie à 28% ! Ok no stress, on va remettre à charger jusqu’au départ et dans la voiture, ça devrait tenir !
Petit dej léger, on remplit le camelback, on fait les pansements d’usage pour protéger les orteils ! on empèche les frottements avec de la crème, bref, tout se passe dans le calme.
6h45, départ pour Nice
il faut une grosse demi-heure normalement pour arriver au départ… quand on ne se plante pas de route comme moi j’ai fait (et hop 10min de perdue, augmentation du stress +15%)
arrivé dans les environs de Nice, je cherche à me rapprocher du départ… ce que je fais finalement pas trop mal mais bon, il est déjà 7h40 et le départ est dans 20 min quand je laisse ma chérie et ma maman avec la voiture pas trop loin du départ. Je mets mon maillot, je prends mon camelback et vérifie la batterie de la garmin : 86% ça devrait le faire sans soucis ! je me dirige vers mon sas tranquillement quand je me rends compte…

MEEEERRDEUUUUHH ma ceinture de gels ! 

Je l’ai laissé dans le sac qui est dans la voiture ! (montée de stress +5548%)
Ok je me calme, SMS à ma chérie, je fais le compte, j’en ai 2 dans mon camelback plus les premiers ravito, même si je les rate jusqu’au  15ème, je suis bon. 

Elle me rassure rapidement en me disant qu’elle l’a et qu’elle m’attend à 100m après le départ.

Je rentre dans le sas des lents, il y a toutes les nationalités : belge, français, danois, suédois (42ème marathon pour 2 potes) philippins, hollandais, bref, il y a du monde et des sourires.
J’encourage les 3 goélettes qui vont prendre le départ avec nous.

Je suis à 4 minutes du départ, une grande inspiration et on refait une dernière fois le plan :
Départ cool, au cardio, prendre son rythme voir comment tiennent la cheville et l’ongle.
Entre 7min10 et 7min15 le premier semi .
Après… on ferra l’état des lieux et on s’adaptera !

Je ne vise plus 5h15, ça serait illusoire vu ma fatigue générale, juste faire mieux et finir ça serait top. 

Le départ est pris cool , j'attrape mes gels auprès de ma chérie, les blessures tiennent, je dois juste faire attention de bien courir sur le coté droit de la route ou au milieu car si je cours à gauche, la légère dénivellation de la route peut me blesser petit à petit. 

1er km 6min 54.. un peu trop vite mais parfait, on est parti comme ça.
les 5 premiers km se passent vraiment bien, je suis dans mon rythme, je m’hydrate bien et je me fais klaxonner par mes 2 supportrices qui sont en voiture le long du parcours. ;-)
Passage par l’aéroport au 5ème km (35min 16), ravito où je prends un peu d’eau et un gels toutes les 40 minutes pour être sûr de mon coup.
Je commence un jeu à chaque ravito, le lancer de gobelet dans les poubelles… Vu que je suis un ancien basketteur, autant voir si j’ai pas tout perdu ! ben je ferais un bon 8/10 au final, assez content je trouve ;-)
J’avance à mon rythme, avec le sourire en attendant le passage dans la marina d’Antipolis car « c’est là que la bagarre commence… » c’est ici qu’il y a 2 ans, le vent s’est levé et que c’est devenu bien galère !
Je croise ma chérie juste avant l’entrée de la marina et en sortie…  Pas de vent donc on va pouvoir « s’amuser » sur la longue ligne droite de 4km qui m’emmène à Antibes et au passage du semi-marathon. 
Il y a 2 ans, j’avais perdu 20 sec au km sur cette ligne droite, cette année… rien du tout ! 
Malheureusement dans cette ligne droite, je dépasse un coureur qui est couché et avec les sapeurs-pompiers autour de lui en train de faire un massage cardiaque. J’apprendrai plus tard qu’il est décédé…

enfin, retour à ma course, j’arrive au semi  et je me rends compte que j’ai mis 2 minutes de moins que l’année dernière ! Cool… j’en profite pour marcher 100m pour savourer et m’asperger d’eau car il commence à faire chaud (21 degrés) et je fais le topo… Les jambes sont pas mal, la cheville me gêne mais pas trop, l’ongle pas de soucis… par contre j’ai mal aux épaules qq chose de phénoménale. Le stress surement, j’essayerai de faire passer la douleurs mais rien ne fait.

Donc à partir de ce moment-là, l’idée est simple : « on va au bout et on fait mieux qu’en 2013 » je commence mes calculs et je décidé de tabler sur une allure de 8min 50 au km pour faire le 2ème semi avec comme 2ème objectif pas un seul km au dessus des 10 minutes ! (j’y arriverai à 1km près 10min04 pfffff) 
Au 26ème km, je profite du ravito pour marcher un peu plus et lancer un podcast pour me changer les idées.  Car je sais que le mur est proche… entre le 28ème et le 29ème km, il y a une longue côte qui va tuer les jambes même en marchant et puis le mur du 30ème au 35ème km du marathon juste après.
La côte ne se passe pas trop mal, et je vois ma chérie et maman au 30ème donc le moral est bon sauf que… Purée que c’est long la partie entre le 32ème et le 37ème km… c’est la 2ème fois que je souffre autant. Je déteste cette partie entre Juan les pains et Golfe-Juan. Pourtant c’est beau, les paysages sont magnifiques, les gens vous encouragent mais non, j’y arrive pas, ça me saoule et je suis usé. 


je prends même au 35ème 2 gels pour me relancer car je me demande si je suis pas en hypo.  Le 37ème km sera même le km le plus lent. Après… comme on dit, ça sent l’écurie et on se remotive. 
Je quitte Golf-Juan par une petite bosse et donc je sais qu’il reste 5km et qu’on va aller chercher cette put*** de médaille ! 
Je connais cette route pour l’avoir arpenté en voiture, en courant… bref je suis « à la maison ». Je remets de la musique et hop, on est relancé… C’est pas un sprint mais là, je lâche plus rien. Au 39ème, il y a un faux plat montant, le dernier.. je vois 20 personnes devant moi marcher, je me dis… tu vas les chercher un par un, t’as pas le choix ! 
bon j’aurais pas remonté tout le monde mais j’ai réussi à reprendre qq places (allure à ce moment-là, entre 8min 30 et 9min 30 au kil)
on s’entraide, on se parle avec certains les 2 derniers km… mais je me rends compte que j’ai plus d’énergie.. j’aimerais relancer mais j’y arrive plus…
pas grave, on arrive, on passe le Palm Beach… on est sur la croisette… plus qu’1km500… je veux courir jusqu’au bout mais je marche la majorité du temps…  



Enfin on a passé le Martinez, plus que 500m… là voilà cette ligne d’arrivée… je vois ma chérie, je passe la ligne ! Yes, fini, j’aimerais hurler mais j’ai plus de force, j’aimerais déchirer mon t-shirt mais j’ai pas d’énergie… je divague, je marche mais je sais pas vraiment où je vais… je vois ma chérie à travers les grillages, elle a l’air bien, elle sourit, je lui donne mon camelback, mon t-shirt de finisher… 
je récupère mes collations d’après marathon plein de trucs sympas..  mais j’ai pas faim, j’ai mal les épaules et aux jambes mais je sais plus trop où j’en suis… J’arrive à la sortie, je vois maman et là, le tilt, « merde, je dois me tester » résultat : glycémie à 55 ! une belle hypo des familles car comme un con, j’ai pas pris mon dernier gel en me disant que ça irait… 

3 gels plus tard, couché dans l’herbe, je retrouve mes esprits, je fais le compte… 5h36 d’efforts, 12 minutes de mieux qu’il y a 2 ans. Top, fier de moi… vu les conditions, j’aurais pas pu faire bcp mieux !

j’essayerai de me faire masser les épaules mais trop de monde… Alors on rentre doucement à l’appart. Après 1h30 de repos, mon corps commence seulement à se remettre en marche, j’ai faim, j’ai soif, besoins naturels…
Je passerai l’apres-midi à me reposer et savourer ce put*** d’effort ! 

Je suis marathonien pour la 2ème fois !
1.93m
Diabétique,
En surpoids
Et futur papa ! 
que demandez de plus….  P-e devenir Iron-papa un jour mais ça, c’est une autre histoire ! 

samedi 7 novembre 2015

la pression monte... et le doute s'installe.

Voilà,
on y est, à moins de 16 heures du départ du marathon.
la pression monte, le stress est présent, je suis chiant avec mes proches qui sont là et savent qu’ils n’y sont pour rien mais qu’ils (enfin elles vu que c’est ma chérie et ma maman) vont devoir subir mon comportement jusque demain 7H45 quand je rentrerais dans le sas de départ. 
Les dernières semaines ne se sont pas bien déroulées pour la préparation, en effet une petite entorse et un ongle incarné font que mon t-shirt finisher est en pointillé dans mon esprit.

J’espère y arriver, aller la chercher cette put*** de médaille. 
Mais si le corps dit stop, il vaut mieux ne pas le contredire. 

je n’ai jamais mis ma santé en danger pour le sport et je ne le ferais jamais. 
encore quand on sait que ma saison est déjà réussi à 80% 
Le tri de Paris s’est très bien passé. J’ai explosé mes records sur 20km et Semi durant ma préparation. 

bref, le cardio est top, les jambes sont bien… reste les articulations et l’ongles à tenir… 

le doute, c’est qq chose qui est très présent chez le sportif je pense. 
car sans doute, pas de plaisir d’y arriver.
sans doute, on serait trop confiant et on ferait plus de mal qu’autre chose. 

Depuis que je sais que je vais être papa, j’ai bcp relativisé la performance sportive. 
Et puis le partage avec d’autres diabétiques m’a fait bcp de bien aussi. Se dire que faire un marathon, ce n’est pas rien… c’est même énorme.

Le fait d’avoir des amis avec un niveau sportif énorme par rapport au mien m’a pendant qq temps bcp miné le moral et réduire mon estime de mes performances.

Mais soyons clair, faire un marathon alors qu’on pèse 118kg (126 il y a 2 ans) pour 1,93 et tout en étant diabétique… c’est ENORME. 

Peu de gens sont capable de faire un marathon (on doit être quoi… 2% de la population mondiale????) 

Et combien dans les diabétiques? 1%

Bref, je dois douter de moi… tout en étant fier… 
le tout est de trouver le bon mélange pour ne pas se planter!


Je vous ferrais bientôt le compte-rendu de la journée d’hier 
ainsi que le tour du package coureur reçu avec le dossard… et il faut reconnaitre qu’ils se sont pas moqués de nous!!!!


Pour info, vous pouvez suivre ma course via le lien
numéro de dossard 5980 Milard Jean-Philippe 

dimanche 18 octobre 2015

Sport et diabète... un sujet complexe ;-)

Le sport et le diabète…. problème ou solution? 
certains maladies chroniques peuvent être un frein pour le diabète. (parlons par exemple de la fibro) 
Heureusement pour  moi je ne suis que diabétique ;-)
pour simplifier très grossièrement, le diabète de type 1 donc généralement insulino-dépendant consiste à faire l’équilibre entre les besoins en sucre de l’organisme et la manière de lui faire parvenir ce besoin en sucre par l’insuline. 
L’insuline est en fait le « facilitateur » du sucre pour qu’il arrive dans les muscles et le cerveau. 
donc quand les muscles travaillent, ils ont besoin de sucre… Mais plus ils travaillent moins ils ont besoin d’insuline car l’arrivage est « forcé »

Complexe hein! 
Mais il suffirait de dire: on arrête l’insuline, on blinde de sucre et c’est parti Nenesse… Mais non ça serait trop facile. 
Car trop de sucre c’est au mieux de mauvaises performances car le corps n’utilise pas le sucre correctement et  au pire un malaise hyperglycémique ce qui n’est franchement pas terrible vous me l’accorderez ;-) 
En gros il faut trouver le juste milieu. 
et bien sûr, chaque diabétique a un fonctionnement différent des autres… 

donc il faut s’arranger pour que notre corps utilise le sucre au mieux en lui donnant suffisamment d’insuline pour qu’il passe dans les muscles mais pas trop sinon c’est une hypoglycémie (ce que les cyclistes appellent la fringale)

je vous passerez les nombreux autres facteurs qui influencent la glycémie car sinon, ça me couterait une fortune pour vous livrer à tous de l’aspirine ou du dafalgan à cause du mal de tête ;)


Pour mon cas personnel, je sais que je dois diminuer de 30% mes doses d’insuline quand je fais du sport.
Et me charger en sucre (environ le double de la dose normale de sucre dans le sang) 

Puis pendant mes courses, je dois me ravitailler. 
Pour moi l’idéal est de prendre des gels sportifs que ce soit Overstim, powerbar ou les décathlons.
Ils m’apportent un apport de sucre en 14 et 24 gr de sucre.
J’en consomme environ 1 toutes les 50 minutes depuis mes 10kg en moins (auparavant 1 toutes les 35 min)
Car oui le sucre passe plus difficilement dans les muscles quand vous avez de la masse graisseuse en plus…


actuellement le seul soucis quand on est diabétique est qu’il est difficile de tester son niveau de sucre en course… 
En effet actuellement il faut se piquer le doigt pour avoir une goutte de sang, l’introduire dans l’auto-testeur et attendre le résultat… franchement pas possible tant en courant qu’en vélo! et je parle pas quand on est dans l’eau!

MAIS la société ABBOTT a LA solution miracle!!!


en effet, un capteur qui est placé au niveau du bras, l’auto-testeur qui scanne quand on passe à coté et hop c’est fait! Plus de sang, plus de tigettes… le bonheur intégral quoi!

sauf que… sauf que c’est pas encore valable en Belgique car notre adorable ministre de la santé (la G… MDB) n’a pas encore signé l’autorisation de commercialisation en Belgique…


Monsieur ABBOTT si vous passez par hasard par ce site… je serais très très très heureux d’être un triathlète testeur de votre produit!  ;) ;) ;) 

lundi 12 octobre 2015

Comment préparer son marathon????

comment faire une bonne prépa marathon???
ben c’est un peu comme une recette de cuisine, chacun la sienne! 
J’ai décidé de prendre cette fois-ci la préparation que Garmin proposait sur son site comme je l’avais fait pour le triathlon olympique de Paris et qui avait bien marché. 
J’ai pris le parti de prendre celui pour finir le marathon et rien d’autre.
Donc cela se compose généralement de 12 à 16 semaines de préparation, avec en général 1 séance de footing cool de 30 à 45 minutes, 1 séance ou 2 de fractionné court et puis une sortie longue qui au début fait 1H-1H30 et à la fin entre 3H et 3H30 en allure footing. 
J’ai fait la préparation seul, en majorité dans les bois et dans les sentiers de ma région.
Avantage, c’est vallonné, on voit du gibier et c’est au calme… Inconvénients ben c’est vallonné et quand on est dans le dur seul, on est dans le dur seul. 
On est dans le soucis du marathon ou de tout autre sport extrême tel que le trail ou les triathlons longue distance… c’est 50% physique et 50% mental, un effort comme ça. 
Donc être seul, dans les bois avec personne autour, ça prépare mentalement très fort pour tenir le coup quand on est dans le dur.

Pour tenir le coup, c’est musique et/ou podcast dans les oreilles, bidon d’eau ou Camelback pour les sorties longues. 
Plus bien sur des gels pour avoir un apport glucidique toutes les 45-50 minutes. 
Mes conseils perso: 
  1. pour les sorties fractionnées, musique speed et qui vous motive pour vous booster et dépasser vos limites…
  2. pour les sorties longues, j’aime encore bien écouter des podcasts longs… car ça passe le temps et on est plus concentré sur ce qu’ils disent que sur la durée de la sortie ;)
  3. un paquet de mouchoirs peut vous sauver la vie, promis et c’est du vécu.
  4. prenez de l’eau que vous aimez pour courir, vous allez passer des heures à courir et donc devoir boire des litres… autant que ça vous plaise… Moi c’est Contrex par exemple. 
  5. essayer quand vous pouvez de rajouter une petite sortie cool avec des gens que vous aimez genre allure libre, footing dans un parc où qq chose comme ça. Cela permet de se changer les idées et aussi de mieux les intégrer dans vos objectifs. 
  6. ne pas stresser si les progrès ne se marquent pas directement au niveau chronométrique. Vous êtes en prépa donc forcément avec des moments durs, des coups de mou, de l’usure. Donc no stress. le programme est fait pour arriver au bon moment en forme, pas avant ni après. 
  7. mettez vous 2 courses de « préparation «  avant genre pour un marathon un 5-6km en début de prépa pour se faire plaisir et un semi ou un 20km 4 à 6 semaines avant le marathon pour voir où vous en êtes… Mais aussi pour vous remonter le moral car généralement c’est à ce moment-là que la fatigue et l’usure morale arrivent. Donc Courir sans faire attention à son allure mais juste les sensations et être entouré de plein d’autres coureurs fait un bien fou. (et petit plaisir pervers: voir les gens en chier après 16km et vous, vu votre prépa, vous êtes super frais. ce dimanche sur les 5 derniers km des 20km de Paris, j’ai repris 1000 personnes!!!)
  8. tester TOUT votre matos de course pendant la prépa: les chaussures, les chaussettes, les vêtements, mais aussi les gels ou votre ravito car certains peuvent ne pas passer (genre gels au caramel beurre salé… super bon à l’arrêt, mais en course… beurk) et votre système de suivi de performance (appli ou montre gis) ou votre casque mp3 pour être sur qu’il ne bouge pas et qu’il va pas vous gêner en course. (et vos sous-vêtements aussi messieurs! Car l’irritation peut faire mal après qq km ;) )
  9. quand vous avez en doute, ne pas hésitez à discuter avec d’autres pour avoir des conseils.
  10. chaussettes ou manchons de recup obligatoire pour ne pas marcher comme un zombie le lendemain… et rappel, le lendemain revient 3 à 4 fois semaine ;)



Petit descriptif de mon matériel de course:
les chaussures sont des New Balance 993. 
(oui… les Steve Jobs ;) ) chaussure que j’utilise depuis mon début de coureur. Elles sont pas top performantes mais elles ont un amorti de malade ce qui est l’idéal pour mon poids. 



Pour les chaussettes: Flake RU5, top qualité rien à redire.



Pour les vêtements; décathlon est mon fournisseur officiel, ainsi que les différentes épreuves auquel j’ai participé et qui offrent des t-shirt à l’arrivée. (ma préférence, celui du marathon des Alpes Maritimes) j’ai aussi bien du court que des corsaires ou des long. 
je mets généralement 2 couches pour courir en prépa pour transpirer ou ne pas avoir froid vu que le rythme est un peu plus lent en sortie longue. 


Depuis qq temps j’ai acheté le TEE SHIRT RUNNING HOMME KIPRUN CARDIO NOIR KALENJI
franchement top car pas besoin de prendre sa ceinture cardio et franchement sympa 





Pour mon cardio et mon GPS… un classique des triathlètes: la GARMIN 310 XT, clair, pratique, que demander de plus???;) 

Pour la musique: iPhone 5 et les écouteurs Eardrops d’Apple, bonne tenue dans l’oreille, sons extérieurs atténués mais pas trop pour qd même entendre les voitures ou les gens. Bref du classique et qui permet d’appeler en cas de pépins (oui le téléphone est OBLIGATOIRE selon moi pour des raisons de sécurité. 
Casquette Nike mais ça c’est un rappel de mon adolescence ou de ma période golfeur ;)
Pour l’alimentation: Gels de chez Décathlon ou Overstim… j’adore les deux et il y a bcp de gouts qui permettent de changer par moment. (Marre de la pomme, pas grave on prend Framboise ;) )

voilà, j’espère avoir été exhaustif et n’hésitez pas à me poser des questions si vous en avez ;)






dimanche 11 octobre 2015

20km de Paris

voilà MON test pour la préparation marathon: les 20km de Paris
c’est une épreuve que j’adore et que je commence à connaitre par coeur vu que c’est la 4ème fois que je la fais. 
le mercredi précédent les 20km, un bilan diabétique s’est avéré positif car les glycémies sont meilleurs qu’il y a 4 mois… Par contre le corps commencent à faire des siennes (petite douleur à la cheville droite et fatigue car petite carence en vitamine D) et le moral un poil dans les chaussettes…. une prépa marathon c’est long et encore plus quand on la fait seul et dans les bois! 
Bref les jours avant, gros questionnement: à bloc pour battre mon record perso (que je pensais à 2H17 alors que 2H19 en réalité) ou en mode sortie longue à Paris en allure marathon… 
En plus je sais que ma chérie ne sera pas là car elle doit se reposer vu son état… (info si vous lisez tt l’article ;) )
Le jour avant, Caroline (une de mes meilleures amies qui habite Paris) m’annonce qu’elle va faire du km 1 au km10 avec moi. 
Donc on part du principe qu’on fait du 7 minutes au Kil pendant ce temps là et après… on verra. 
Après avoir passé une bonne nuit (bon, ok, on a regardé l’Ironman d’Hawaii jusque minuit et demi) je me réveille frais et avec un plan clair: les 10 premiers KM en 7 min du Kil et puis on augmente les puls de 5 entre le 10 et le 17 puis… à bloc pour finir… si tout va bien ;)

j’arrive dans mon sas de départ 30 minutes avant le départ des Elites. Je ne sais pas pq mais je me suis mis dans le sas 1H45 soit bcp bcp trop prétentieux sur mon niveau et ça sans raison apparente pour moi (au final, je pense que j’ai mis ce sas pour ne pas partir trop tard…).
                                                                                      et avec le sourire en plus ;)



Les organisateurs ont décidé de mieux répartir les sas pour éviter les bouchons et fluidifier le départ et le passage des supporters et accompagnateurs, ce qui est franchement une bonne chose (l’année dernière ma compagne s’est retrouvé bloquée 20 minutes et presque écrasée par des coureurs alors qu’on était à 200m du départ!)
Départ à 10H30 pour mon sas…. le 1er KM est une longue montée à 4% de moyenne… bref l’idéal pour monter le cardio et savoir de suite si on est bien. Je démarre assez fort car je connais la côte et que j’ai l’habitude des bosses comme ça dans mon coin. 
Photo prise par Marie pour le site de son chéri Damien www.geekandsport.be
site à visiter le plus souvent possible tellement il est intéressant et rempli de bons plans

1er km 6min32… ok on est trop vite mais c’est pas grave. 
Je récupère Caro au 1er km, je vois sa maman qui nous encourage. Et là, Caro me calme « on part cool sur 7min hein… » oui oui no stress (quoi que… 2ème en 6min23) 
Caro m'attendant avec le sourire ;)

les km suivants sont pas mauvais car on est entre 6min30 et 7min02 sans forcer pour le souffle et les jambes… Sauf que le cardio est trop haut. Je râle un peu intérieurement mais je me dis que c’est pas grave, on fait sortir longue à 7du Kil et ça ira. au 9ème km on est encouragé par la soeur de Caro qui nous fait la surprise d’être là… trop bon, ça redonne le sourire qui n’était pas loin d’ailleurs. ;)
Caro me dépose au 10ème km pour me retrouver à l’arrivée 
et là, le 11ème km se passe mieux, il est en descente et je fais 6min47… et je pète un plomb contre mon cardio… Ah ça tu me fais chier… ben je vais t’en mettre plein la tronche! A ce moment-là, j’entends la chanson qu’on aime tant ma chérie et moi… 2-3 larmes coulent sur mes joues, un bisous à mon alliance, une pensée pour petit loulou qui est au chaud dans le ventre de maman et on se met en mode guerrier! 
le parcours est plat car on est en quais de Seine mais il y a 4 tunnels à passer donc descente et montée assez sèches. 
A chacun, je mets une petite « mine » dans les montée et je dépasse 5-10 personnes à chaque fois. 
au 16ème KM, coup de tel « habituel » de Franck (le compagnon de Caro) pour me demander où j’en suis… et pour une fois, je suis en avance avec ses prévisions donc je rigole tout en courant (oui oui je cause alors que je cours et que je suis à 95% de fréquence cardiaque max… mais je suis pas en forme hein ;) ) 
reste plus que 3KM, je sais que je vais battre mon temps de 2013 mais de combien??? ça va se jouer maintenant. Petit début de crampe à la cuisse droite… mince, j’ai oublié de prendre mon dernier gel qui doit m’aider à bien finir, je le prends en vitesse et 800m plus tard, ça va nettement mieux, je peux reprendre un bon rythme pour finir. 
le dernier km, je pensais ne pas accélérer et savourer, sauf qu’un abruti me compte la route aux 300m et ça m’énerve tellement je sprinte à bloc pour le déposer. 
Au final, ma garmin me donne un temps de 2H15min.. cool j’ai 2 minutes de moins qu’en 2013… SMS à la famille et ma chérie, je retrouve les potes à l’arrivée en étant bien frais.
Puis je me rends compte que je suis en négative split waouw… première course comme ça. Donc j’ai vraiment bien géré mon effort. 
ça se voit p-e pas mais là, je suis à bloc de chez bloc ;-)

Au final, en rentrant à la maison, je me rends compte que j’ai battu mon record de presque 4 minutes soit 7sec au kil de mieux… De nouveau, pour un mec pas en forme ;)

bref, dernière ligne droite pour le marathon en étant plus détendu et rassuré pour mon niveau d’entrainement…

pour info: glycémie le matin 220, glycémie à l'arrivée 220 conso de glucide pendant la course: 3 gels de 11Gr de sucre. 

le lien de ma performance: